« Le voyage d'espoir des méridionaux se termine souvent dans les cabanes sordides des bidonvilles. Maintenant, la municipalité démolit ces cabanes pour restaurer Corso Polonia. Les immigrants qui y vivaient ont été transférés dans les maisons de Lucento. Mais les autres, ceux qui continuent à venir du Sud avec leur bagage d'illusions, convaincus que Turin serait un Eldorado ? »

Beaucoup d'immigrants à Turin entre les années cinquante et soixante se trouvèrent à vivre dans des conditions précaires, dans une ville qui à l'époque n'était pas dotée de services et d'infrastructures adéquats pour supporter une telle vague migratoire : il suffit de penser que seulement durant l'année 1961 arrivèrent dans la ville  84 000 immigrés.

« Ils vérifient le certificat de famille avant de louer trois chambres avec cuisine. C'est le cas d'un ouvrier Michelin qui gagne 120 000 lires par mois, mais qui ne peut obtenir une maison ayant 5 enfants », 1975.

« Une famille arrive du Sud dans le froid d'une gare appelée Turin. Et elle cherche du regard la présence d'un proche pour ne pas tomber dans la solitude tout de suite »,  24 décembre 1975.

(ASCT, GDP, sez I 1606A_046 e 024)