

et de vous y revoir ce serabien le revers de la me-
daille du malheureux jour que nous fumes obbligés
de nous en separarer (
1
) sans nous atendre surement
d'avoir un jour le bonheur d’y retomers aussi la pro-
vidence nous a assistè d’une maniere trés particuliere
alle nous a tire des mains de nos ennemis d’une
maniere tres inatendue mes pauvres enfants après
un vojage par un froid exsesif iusqua 16 degres sous
la giace dans les abitations ni reparées ni abitées.
n’ont pas mème pris le moindre rùrne. Nous avons
eu une navigation des plus heureuses dans un tans
que la mer est la plus mauvaise nous somès embor-
qué
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jours avant que l’ordre du directoire de nous
areter et nous conduire eu France arivat.
Nous avous été trés bien resQus ici; mais jusqu ’à
present nous n’avons recu auqune assignation par
les longueurs des Staments. ainsi nous vivons encore
due produit de nos jovaux. et trés modiquement, et
ancun de mes gents qui me suivent par pure afection
n’a rien recu de paìe depuis notre depart.
Notre arivée ici a fait finir toutes les dissertations.
et on alait s’egorger d'un jour a l’autre si nous ne
(ussions pas arivés.
Les Francis nons aiant enleves les speronave et
fait de continue! outrange a notre litoral nous ler
avons riposté. et enlevé beaucoup de prises. et notre
tres modique armement maritime nous a delivré de
leurs corsaires.
Si la flotte francaise avoit voulu nous faire une
visite tout etoit pret et elle ne seroit probablement
plus repartie de cette rade. Beatriz (2) a eu la petite
(1
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Nel maggio gli austro-russi avevano cacciato i francesi da
Torino e dal Piemonte e quindi si parlava del ritorno del Re a Torino
(2
) Prima figlia del Duca d'Aosta, nata il 6 die 1792
vairole tres bonne quoique abondante precede.% de
convulsiones, aujoudhui elle s’est levée et se |>orte
bien. Le petit ne l’a pas pris. et se porte
à
mer-
veille malgré les chaleurs tjui sont tres fortes ici (3).
Ne voulant pas vous fatiguer et incomoder j’ai envoié
a Riquelmi une carte de procuration pour mes afaires
avant meme d’avoir recu la lettre de l’Intendent par
laquelle je commencé a apercevoire l’etat de nous
afaires. qui ne purra pas
à
moins de nous obiiger
pour qualche temps au moins.
à
tenir un tres petit
pied de maisones avec beaucoup d’economie, et il
est naturel que ceux qui nous ont servis pendant ce
vojage seront preferés. et que ceux d’entre les gents
de Service qui se sont rendus indignes de continuer
a nous servis par mauvaise conduite et infidelité
seront raie des roles. come aussi ceux qui aiant été
demandés pour nous suivre s'v sont refuser sans
motifs legitimes ceuxla sont sous entendus avoir
demandé leur congé au moment du refus qu’ils ont
doné, car ils etoient persuadés ne plus nous servir.
Ceux qui se sont oferts de nous suivre mais que
nous n’avons pas jugé à propos d'amener faute de
mojens. ou par egard pour eux et leurs familles et
qui se seront tojours comportès en hometes gens
seront les premiers a rentrer en activité
à
mesure
que j'aurai les moiens de le faire.
le finis en priant Dieu qu ii vous en sa sainte
Carde; et vous assurant de l’estime avec la quelle
je suis.
Votre bon ami
Vnctor Em inuel
Cagliari, le 24 juillet 1799.
«Si Cai!» F.manuele. unico hg'io maschi» del Duca J Aosta, morr?
di vaiolo il
agosto 17W cioè pochi giorni dopo questa lettera
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